ARESVI a mené, pour la ville de Pau et à l’intiative du GIP-DSU (Groupement Intérêt Public – Développement Social Urbain), une enquête sur le sentiment et l’expérience des discriminations.

Le questionnaire, diffusé via les réseaux associatifs et les sites institutionnels entre juillet et novembre 2019, a recueilli plus de 1000 réponses. ARESVI a aussi effectué des entretiens individuels et des focus groups. Cette méthodologie mixte a permis de renseigner les perceptions, représentations et les expériences de discrimination des habitant·e·s, tant en termes quantitatifs que qualitatifs.

Sexisme et racisme sont les premiers motifs de discrimination déclarés, suivis par l’apparence physique. Dans la continuité d’autres enquêtes pilotées par ARESVI, ces faits de discrimination prennent d’abord place au travail et dans l’espace public.

À Pau, ARESVI préconise un travail sur les représentations, par le biais d’action de formation et de sensibilisation :

  • Auprès des victimes : mieux écouter, accueillir et orienter.
  • À destination des témoins : Responsabiliser et guider afin de lever les freins à l’intervention.
  • Envers les auteurs : augmenter les peines afin de rappeler à la norme collective et dissuader du passage à l’acte.

À l’issue, la ville de Pau a construit un plan de lutte contre les discriminations, à décliner entre 2023 et 2026.

Dans ce paysage, la discrimination ne fait jamais « rien » aux individus. Elle inscrit son passage et sa potentialité dans les vies, dans les corps, les relations sociales, les émotions. Une politique publique de lutte contre les discriminations est à cet égard un champ immense qui vise à l’amélioration non seulement matérielle mais aussi psychique, sanitaire et relationnelle des vie de chacun·e ».

Rapport « Le sentiment de discrimination des habitant·e·s de Pau ».

Consultez l’article de PresseLib.